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LE CORMIER

Connaître le Cormier
Le Cormier : côté botanique

Comme le Fraisier ou le Cerisier, le Cormier appartient à la grande famille des Rosacées.

Son nom vernaculaire (français) est variable suivant les régions. Au sud de la Loire, il est souvent appelé Sorbier. Dans les bocages de l’ouest, on parlera du Cormier, épruier en Bourgogne, etc.

Jusqu’à présent, son petit nom scientifique, le seul reconnu par la communauté scientifique internationale, était Sorbus domestica. Des recherches scientifiques récentes ont conduit à son déménagement dans le genre Cormus. Il est désormais dénommé officiellement Cormus domestica, mais son précédent nom scientifique Sorbus domestica reste valable comme synomyne d’usage courant.

Les fleurs du Cormier sont hermaphrodites (organes mâles et femelles sur la même fleur), à 5 pétales blanc crème et 5 sépales. Elles s’épanouissent en bouquets rameux (corymbes).

Son fruit, comme la pomme, la poire, le coing, la nèfle, est un piridion, c’est-à-dire dérivé de l’ovaire et du réceptacle qui se sont soudés et transformés en un seul élément (la plupart du temps, seul l’ovaire après fécondation se transforme en fruit).

Les feuilles sont caduques, grandes, composées. Les folioles sont dentées sauf à la base. A l’automne, son feuillage léger prend des couleurs qui vont du jaune vif au rouge orangé très remarqué, expliquant qu’on lui offrit une place de choix dans les parcs au XIXe siècle.

Le bourgeon est collant une grande partie de l’année, ce qui permet de le distinguer de son cousin Sorbier des oiseleurs Sorbus aucuparia dont les bourgeons sont velus.

Les Sorbus et Cormus ne sont jamais épineux à la différence des pommiers ou poiriers sauvages.

Sorbus domestica

Suivant les régions et la conduite de sa croissance, son port sera celui d’un arbre assez élevé, à silhouette de pommier, ou bien celui d’un arbuste. Il rejette de souche et peut être traité en arbre têtard, même si ce n’est pas traditionnel.

Pour croître, le Cormier prend son temps. Ses premières fructifications véritables apparaîtront après une dizaine d’années.

En savoir plus ? Voir dans Lettre du Cormier n° 3, article Identité du Cormier

Répartition, histoire de sa culture

Originaire du pourtour méditerranéen, le Cormier a été diffusé dans nos régions par suite de la romanisation de nos régions. Il a longtemps été cultivé comme arbre fruitier et pour son bois jusqu’à l’essor de la culture en verger du Pommier et du Poirier qui l’ont supplanté. Par conséquent, il est difficile de délimiter avec précision son aire naturelle de répartition. Il est présent et cultivé au Maroc, en Espagne, dans les Balkans, en Turquie, en Europe de l’est…

Son fruit

Son fruit, appelé corme, sorbe, etc. suivant les régions, a été utilisé en médecine.

Pour le consommer, il faut attendre le stade de maturité ou de blettissement. S’il n’est pas mûr, son astringence est redoutable.

Il a été également consommé sous de multiples formes : boisson, farine, fruit cru, cuisiné ou séché. Ces utilisations et savoir-faire se sont pour la plupart perdus. On redécouvre aujourd’hui ses atouts, que ce soit en saveur, en texture, ou en sucres.

Son bois

En raison de sa croissance lente, le bois de Cormier a une finesse inégalée parmi les arbres de nos climats. Il a fourni à de nombreuses générations d’artisans un bois de très grande qualité qui se prêtait à merveille aux usages devant supporter les pressions mécaniques, comme les dents d’engrenage des moulins, les outils des artisans du bois (rabots, varlopes, guillaumes, etc.), les lettres pour l’imprimerie, les vis de pressoir... Un « arbre royal » comme disaient les anciens dans la Sarthe.

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Une rare commode

en bois de cormier

© A Dodin

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Corymbe
© Michel Bartoli

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Cormier en Espagne
près de Boltaña : 2,22m oct 2022

© Gérard Déguireau

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